
Les impacts écologiques du digital ont récemment attiré l’attention des pouvoirs publics, des ONG et des autres parties prenantes : même si des données éparses et des initiatives diverses existent depuis plusieurs années, ce sont ces derniers mois surtout que des missions parlementaires ou des publications scientifiques, et leur reprise dans les médias, ont rendu perceptible une volonté de mieux connaître cette réalité de notre société de plus en plus dépendante d’outils digitaux. Le grand public également prend conscience petit à petit que le digital a des impacts écologiques, même s’ils sont moins directement perceptibles que d’autres supports de communication.
Pourtant aujourd’hui, le débat reste trop cloisonné et se limite à évoquer des pistes pour un « numérique responsable ». Si on ne peut nier que l’optimisation d’un outil devenu incontournable de la vie quotidienne est indispensable, il est frappant de voir que les alternatives à la communication numérique – au premier rang desquelles le papier – ne sont pas prises en compte.
La prévention est une priorité des politiques environnementales. Pourquoi ne pas l’appliquer au numérique?
C’est pour cela que l’étude réalisée récemment par La Poste est remarquable. Elle l’est d’ailleurs à double titre.
D’abord parce qu’elle aborde clairement le sujet des différents supports de communication, en élaborant des scénarios réalistes correspondant aux pratiques actuelles des émetteurs ou annonceurs (qu’ils s’agisse de l’envoi de courrier de gestion ou de publicité). De fait, il ne s’agit plus de comparer un prospectus papier à un simple mailing, mais bien à des campagnes digitales élaborées qui reposent sur le streaming de vidéos conçues pour apparaître à plusieurs reprises auprès d’une population ciblée via les réseaux sociaux, utilisant des ordinateurs, smartphones et tablettes, via différents canaux.
Remarquable ensuite, car ce travail a nécessité une collecte de données qui n’étaient pas disponibles. Il est ainsi aisé de suggérer que le numérique a moins d’impacts environnementaux quand les données nécessaires ne sont pas disponibles ou sont rapidement périmées… Vivons heureux, vivons cachés ? Pointer les impacts du support imprimé est alors facile, puisque les acteurs de la filière graphique ont quant à eux collecté et mis à disposition depuis des années leurs données environnementales…
Une étude sur les impacts écologiques du digital innovante et réalisée dans les règles de l’art.
Ce travail méticuleux de modélisation et de recherche de données, associé à une revue critique dans les règles de l’art des Analyses de Cycle de Vie aboutit à des résultats étonnants. Et accessibles sur un site dédié que nous vous invitons à visiter : il suffit de cliquer ici !
4 thoughts on “La Poste publie la 1ère étude environnementale comparant véritablement les supports papier et numérique”
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