
Dans le cadre du Conseil National de l’Industrie, la filière Papier-Carton a publié sa feuille de route de décarbonation. Cet exercice a été l’occasion de faire le point sur l’inventaire des émissions de l’industrie : ainsi, en 2019, les émissions de l’industrie papetière représentaient 2 MtCO2e, soit 2,3 % des émissions liées à l’activité industrielle sur le territoire national estimées à 85,5 MtCO2e en 2019, hors production d’énergie, et environ 0,5 % des émissions nationales de GES.
Un baisse significative des émissions de gaz à effet de serre depuis 15 ans.
Entre 2005 et 2019, les émissions de l’industrie papetière sont passées de 4,3 MtCO2e en 2005 à 2 MtCO2e en 2019, ce qui correspond à une réduction de 54 %, soit -5,3 % en moyenne annuelle. Sur la même période, les émissions spécifiques (ou l’intensité carbone) de la production (émissions de CO2e par tonne de produit) ont diminué de 0,383 t CO2e / t produite en 2005 à près de 0,249 t CO2e / t produite en 2019, ce qui correspond à une réduction de 35 %, soit -3 % en moyenne annuelle. Ainsi, les réductions d’émission du secteur se vérifient aussi bien en valeur absolue qu’en valeur relative, avec une baisse importante de l’empreinte carbone du papier-carton.
Un objectif ambitieux, nécessitant des investissements conséquents.
Dans cette feuille de route, la trajectoire de réduction des émissions de GES à l’horizon 2030 anticipée par la filière aboutit à un potentiel de réduction de 39 % en 2030, par rapport à 2015 (soit -0,91 MtCO2e). Les investissements sur la période 2022-2030 nécessaires à la réalisation de cette trajectoire sont de l’ordre de 800 millions d’euros, et devront porter sur l’efficacité énergétique et la production de chaleur décarbonée (chaudière ou cogénération biomasse, chaudière CSR2, valorisation du biogaz en autoconsommation).
Retrouvez ici la feuille de route de l’industrie papetière en matière de décarbonation, ainsi que le communiqué de presse publié à cette occasion.