Guillaume Pitron avait déjà précédemment publié un ouvrage sur les métaux rares et leur rôle ambigu dans la transition écologique. Tout naturellement, il publie un second texte qui nous plonge dans l’enfer du numérique.
Selon son habitude, il a passé du temps sur le terrain, pour suivre la réalité très matérielle de la communication soi-disant « dématérialisée ». Du fond des océans sanglés de câbles aux régions polaires hébergeant des data centers qui se multiplient, il nous montre la réalité soigneusement dissimulée et pourtant indispensable… au partage de nos photos de vacances.
Hasard du calendrier, ce jour voit également adoptée par le Sénat une proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France. On regrettera que les sénateurs n’aient pas eu le temps de lire cet ouvrage tout récemment publié avant de finaliser leur loi. Guillaume Pitron y montre bien que nous ferons face à une hausse considérable des moyens de communication numérique, du fait notamment de la multiplication effarante des objets connectés. Comme il le dit lui-même : « Le numérique pèse 10 % de la consommation électrique mondiale, soit près de 4 % des émissions globales de gaz à effet de serre. C’est une fois et demie l’ensemble du secteur civil aérien mondial. Ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2025. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Nous n’avons encore rien vu. »
Les mesures adoptées par le Parlement semblent alors bien légères…
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